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Coups de coeur Jeunesse - Mai 2021

 

 « EN MAI,NOUS AVONS AIMÉ… »

 

En cette période de pandémie, beaucoup souffrent des restrictions de déplacement. Avec leur captivant documentaire « Migrations » (à partir de 8 ans), Mike Unwin et Jenni Desmond vous invitent à voyager autour du monde. De la baleine à bosse au colibri en passant par le caribou, vous y découvrirez vingt animaux migrateurs et leurs parcours, souvent incroyables, parfois épiques, toujours nécessaires. Les illustrations, d’une grande richesse, donnent envie de les accompagner dans leur périple.

Certains animaux, cependant, sont plus sédentaires. Dans « Notre Boucle d’or » d’Adrien Albert (à partir de 3 ans), ils vivent même dans une maison. Cette relecture moderne du conte classique met en avant un petit garçon aux boucles blondes qui va troubler la tranquillité de la famille des ours. Mais même s’ils sont effrayants, ils sont, au fond, de grosses peluches adorables. S’il en est quitte d’une belle frayeur, Boucle d’or va retrouver ses parents en s’étant fait de nouveaux amis.

Les amis c’est bien mais ça peut aussi être compliqué lorsque tous veulent la même chose et qu’il n’y a pas moyen de partager. Mona s’en rend bien compte dans « Coup de théâtre à l’école » de Jo Hoestland (à partir de 7 ans), lorsque toutes les filles de sa classe veulent obtenir le rôle de Blanche Neige dans le futur spectacle de l’école. C’est pourtant elle qui va l’obtenir par tirage au sort. Problème : Mona n’en voulait pas particulièrement. Elle est noire et ne pense pas pouvoir interpréter un personnage à « la peau blanche comme la neige ». Heureusement, sa maîtresse et ses amis ne vont pas la laisser tomber. Tout est possible avec un peu d’entraide et d’imagination.

« Sayonara Miniskirt » de Aoi Makino est, il est vrai, destiné à un public plus mature (à partir de 12 ans) mais Nina, l’héroïne, ne manque certes pas d’imagination. Cette ancienne idol (star japonaise), traumatisée par une agression violente, retourne au lycée habillée en garçon et les cheveux coupés. Elle se rend compte que règne un climat inquiétant, bien que banal, en particulier concernant les relations entre filles et garçons. Cela ne fera qu’empirer alors qu’un agresseur au couteau menace les jeunes filles qui rentrent chez elle. Pourrait-il être la même personne qui a blessé Nina ? L’entraide, elle, viendra peut-être de Hikaru mais faire confiance est un risque… Loin du cliché shojo façon romance bluette, Sayonara miniskirt est une tranche de vie aux accents de thriller et de quête identitaire avec des personnages profonds et marquants.